Cérémonie du 1er novembre 2018 au cimetière urbain de Montauban

1/11/2018

En présence des autorités civiles et militaires, des représentants des associations d'anciens combattants et des porte-drapeaux, Robert INFANTI, adjoint au maire de Montauban et chargé des Anciens Combattants, a déposé une gerbe devant le monument commémoratif du souvenir Français jeudi 1er novembre au cimetière urbain de Montauban.
  • Lecture du message du président du Souvenir Français par monsieur Guy Cauro, délégué général honoraire pour le Tarn et Garonne.
« Les soldats inconnus sont les grands bénéficiaires du centenaire. Chaque jour, la presse se fait l’écho de découvertes de combattants. Archéologues, généalogistes et historiens se livrent alors à la recherche des identités des corps retrouvés. Saluons la passion et le bonheur de redonner une identité à ces inconnus!
Tout cela constituerait le « meilleur des mondes mémoriels » si au même moment ne disparaissaient pas dans des centaines de cimetières communaux les tombes des combattants restitués à leurs familles au lendemain de la Grande Guerre.
Paradoxe : la passion d’un côté, pour donner des sépultures aux ossements retrouvés et le silence de l’autre, pour jeter les ossements des tombes en déshérence dans les fosses communes des cimetières communaux. Le Souvenir Français est parti en guerre contre ce scandale. Aucune tombe de combattant de la Grande Guerre ne doit disparaître de nos cimetières!
Et pour cela, nous avons besoin de vous : pour sauver « leurs » tombes pour sauver « nos » tombes. 
Nous sommes tous les fils, petits-fils, pour les plus jeunes arrières-petits-fils et héritiers des poilus de 14-18, que nous honorons particulièrement cette année. Tous ont servi la France, ont fait preuve d'abnégation parfois jusqu'au sacrifice suprême. Ils méritent notre respect. N'oublions jamais tous les morts, soldats de France tombés avec honneur sur le territoire national ou loin de chez nous. Soyons fiers de leur sacrifice. »
  • L'album photos de la matinée.
Cliquez sur la photo pour ouvrir l'album.
  • Deux élèves du Lycée Bourdelle ont lu le message de paix rédigé en 1916 par six soldats allemands et caché à la ferme de Fiquelmont. 
Du 27 janvier 1915 au 16 juillet 1916, ont été cantonnés dans la mansarde de M. Boulanger à Fiquelmont, les membres du 2e escadron du 2e régiment de réserve de hussards : Caporal Franz, Caporal Wahl, Caporal Peschel, Caporal Giessen, Hussard Grünewald, Hussard Krahmer.
« Depuis Fiquelmont, nous nous rendions, durant les mois de juin 1915 à août 1915, aux tranchées le long du ruisseau « Renneselle » face à Hennemont. Plus tard, nous cultivâmes les champs et les prairies des environs. Abstraction faite de la pression militaire qui pèse lourdement sur nous tous, nous nous sentons ici très à l’aise et le souvenir de cette terrible guerre sera à jamais indissociable de la ferme de Fiquelmont.
Jour après jour, depuis la petite fenêtre, nous voyions l’épaisse fumée des combats ; nous apercevions les éclats rouge sang des obus au loin sur les hauteurs et nous observions la nuit, avec l’impression de ne pouvoir jamais en saisir le sens ultime et las de l’horreur, la ronde des balles traçantes et les blancs faisceaux effilés des projecteurs qui fouillaient de manière fantomatique le ciel. Et jour après jour, nous espérions tout simplement la paix. Et cette paix n’arriva pas ! Quand viendra-t-elle ?
Aujourd’hui, 17 juillet 1916, nous partons. Pour une destination inconnue. Peut-être le monstre du militarisme a-t-il besoin de nourriture fraîche ? Nous devons nous soumettre. L’heure n’est pas encore venue. Nous devons quitter cette contrée que nous désignons comme notre lointain bercail.
La guerre est un métier rudement dangereux, et les souffrances que les populations des territoires occupés ont dû supporter sont grandes, très grandes, elles sont nées d’une haine amère provoquée par les dirigeants, les puissants.
Nous soldats, nous ne partageons pas ces idées. Nous avons la guerre en horreur et nous souhaitons la paix. Ce qui doit être le legs à nos petits-enfants comme prix de cette lutte insensée, et qui doit hanter les cœurs de ce monde, pour le pour et le contre, pour l’un, comme pressentiment pour l’autre comme réalité, comme bonheur et malheur.
Utopie et possible Eden est une Europe unie, l’amitié entre les peuples et accomplissement de l’expression que nous sommes frères.
Salut à toi, l’inconnu qui découvre ces lignes.
»
Caporal Karl Wahl de Leobschütz en Haute-Silésie,
Caporal Heinrich Peschel d’Elsterwerda, province de Saxe,
Caporal Willy Giessen de Crefeld,
Caporal Franz d’Altenroda Bad Bibra,
Hussard Krahmer de Hambourg,
Hussard Grünewald de Münster en Westphalie.
  • Le Souvenir Français.
Le Souvenir Français est une association nationale, créée en 1887, qui a pour vocation de maintenir la mémoire de tous ceux qui, combattants de la liberté et du droit, sont morts pour la France, ou l’ont bien servie, qu’ils soient Français ou étrangers. 
Il a pour mission l’entretien des sépultures et des monuments commémoratifs, l’organisation d’actions de Mémoire pour rendre hommage au courage et à la fidélité de tous ces hommes et ces femmes morts aux champs d’honneur.

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