64 - Pyrénées-Atlantiques

Le monument aux morts de Laruns se compose d’un socle très massif, en marbre, et de statues en ronde-bosse.
Celles-ci représentent un poilu debout, armé et casqué, tenant le drapeau français, symbole patriotique par excellence. À ses pieds se tient une femme, probablement femme de soldat, qui porte la tenue typiquement ossaloise.
Elle guide un enfant qui s’apprête à déposer une couronne de laurier, symbole de gloire, sur une tombe de soldat, figurée par une croix latine coiffée d’un casque militaire. Enfin, la femme tient une palme, évoquant la victoire et le martyre.
Ce monument patriotique et pathétique commémore le sacrifice des quarante-et-un Larunsois tombés pendant les grands conflits du XXe siècle.

Le monument aux morts de Livron, situé sur le parvis de l’église, se compose d’un socle assez massif et d’une statue en ronde-bosse.
La statue représente un poilu, tête nue, s’affaissant probablement à cause d’une blessure reçue en combattant. À ses pieds reposent son casque, couvert de laurier symbolisant la gloire, et une grenade.
Malgré la souffrance, le soldat tient toujours le drapeau, symbole patriotique par excellence. Cette figure de poilu permet d’inscrire le monument dans un registre funéraire et patriotique.
Chaque année, les cérémonies des 8 mai et 11 novembre commémorent le sacrifice des soldats tués pendant les deux guerres mondiales.

Le monument aux morts de Louvie-Juzon est assez traditionnel, se composant d’un piédestal mouluré et d’un obélisque.
L’édifice est couronné d’un chapiteau orné de volutes et de feuilles de chêne, et se termine en pyramidion.
Sur la face principale du monument, une stèle porte l’inscription « Aux enfants de Louvie-Juzon morts pour la France ». Cette face est ornée du coq gaulois, symbole patriotique, de la palme de la victoire et d’une couronne de feuilles de chêne, évoquant la force et la solidité.
Chaque année, les cérémonies du 8 mai et du 11 novembre commémorent le sacrifice des quatre-vingt-sept habitants de Louvie-Juzon tués lors des deux guerres mondiales.

Le monument commémoratif de Meillon est de type civique et reprend la forme la plus courante pour ce type de monument. L’édifice comprend en effet un obélisque sur un haut piédestal. Meillon perd trente-quatre de ses habitants pendant la Grande Guerre, auxquels s’ajoute le soldat tué pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le monument aux morts de Mirepeix, se dresse devant l’église paroissiale, afin d’être visible de tous. Il prend la forme d’un haut piédestal supportant un buste de Poilu.
Le piédestal massif présente une ornementation classique pour ce genre d’édifice. On trouve tout d’abord une guirlande de feuilles de laurier, symbolisant la gloire. Sur sa base est sculptée la représentation d’une Croix de guerre, décoration militaire due aux soldats tombés au champ d’honneur.
La commune de Mirepeix perd trente de ses habitants pendant les deux guerres mondiales.

Le monument aux morts de Montaut se distingue du modèle classique de ce genre d’édifice en affichant franchement sa dimension religieuse. Il prend ainsi place devant l’église et lui fait directement écho avec la croix latine qui orne sa partie supérieure. La palme du martyre gravée sur son piédestal renvoie également au sacrifice christique.
Le monument présente également un symbole militaire : il est surmonté d’une imposante Croix de Guerre. Cette décoration militaire est créée en 1915 pour récompenser les soldats qui se sont illustrés au combat.
Cinquante-et-un Montaltiens ne rentrent pas de la Grande Guerre.

Le monument aux morts Tunisien de Mourenx provient de Ferryville, connu aujourd’hui sous le nom de Menzel-Bourguiba, en Tunisie.
L’origine de ce bel ouvrage remonte au tout début du XXe siècle. Il est érigé en 1908, à la mémoire des marins disparus dans le naufrage de deux sous-marins : le Farfadet et le Lutin . Ce monument représente une allégorie de la Gloire soutenant un soldat au-dessus d’un sous-marin à moitié recouvert par une vague.
Lors de l’indépendance de la Tunisie, le monument est transféré en France. Puis la Marine nationale en fait don au pays, qui le remet à la ville de Mourenx. Il est maintenant orné d’une plaque qui rappelle son origine et sa vocation actuelle de monument aux morts commémorant les deux guerres mondiales.
Ce monument aux morts est installé au square Marcel Paul en 1969, en souvenir de tous les Mourenxois morts pour la France.

Le 6 juillet 1905, à Bizerte près de Ferryville en Tunisie, alors sous protectorat français, il s’est passé un drame qui a eu un grand retentissement en France et qui a marqué à jamais les mémoires des habitants présents sur les lieux. Un sous-marin, le « Farfadet », avec à son bord 14 hommes civils et militaires, a coulé par dix mètres de fond, lors d’un exercice. Les hommes, pour la plupart des bretons, ont survécu quelques jours avant de mourir asphyxiés fautes de moyens techniques pour les sauver. Le destin a voulu que le 15 octobre 1906 le même accident se produise au même endroit, cette fois à bord du « Lutin » et là ce furent 16 hommes qui trouvèrent la mort.
Pour commémorer ces deux tragédies, un sculpteur du nom de GAUDISSARD créa un monument en bronze pesant 9 tonnes pour 5 mètres de hauteur. Cette statue, qui représente la coque d’un sous-marin encore ceinturée des chaînes de sauvetage, surmonté d’un marin que la déesse de la gloire couvre d’un manteau qui pourrait flotter éternellement, resta sur la place de Ferryville jusqu’à l’indépendance en 1961, date à laquelle « le farfadet et le lutin » fut rapatrié, d’abord à Toulon, puis à Lorient où il resta jusqu’en 1969. Sous l’impulsion des Tunisois et anciens français de Tunisie ainsi que du maire de l’époque, Louis BLAZY, la ville de Mourenx décida de faire du « Farfadet et le Lutin » son monument du souvenir.