Après la guerre de 14-18, toutes les municipalités qui érigeaient un monument à la gloire des enfants morts pour la patrie étaient gratifiées par la France. Pechbonnieu a donc reçu la gratification annoncée. Ce fut dans son cas cette pièce d'artillerie : un mortier de calibre 175 fabriqué en 1918 par une entreprise française. Ce canon tirait des bombes à ailettes de 15 à 20 kg à une distance de 1800 à 2200 mètres. Pour la petite histoire… en 1940 le gouvernement de Vichy avait décidé de reprendre tous les canons pour les fondre et fabriquer de nouvelles armes, ce qui fut fait. Partout en France ? Non ! Pas à Pechbonnieu où le canon avait disparu… Dès que les premiers résistants eurent connaissance de cette décision, afin qu'il ne soit repris, une nuit, ils creusèrent, avec l'aval du garde champêtre Louis Bastié, une grande tranchée. Ils y firent basculer le canon et le recouvrirent de terre. La manœuvre fut gardée secrète puis remis au grand jour un après-midi de février 1991, soit 51 ans après son enterrement protecteur. Le canon, remis en état, repris sa fonction initiale, dès le 8 mai 1992.Il fait parti aujourd'hui du patrimoine communal de la ville et l'histoire de notre pays aussi. |